Home Amour Suite au départ d’un ami, une réflexion sur la mort.

Suite au départ d’un ami, une réflexion sur la mort.

by Henriette Dufeu

Suite au départ dans la lumière d’un ami très cher, j’ai eu envie de partager avec vous, quelques réflexions sur la mort.

Certes, ce n’est pas facile de dire au revoir à ceux que l’on aime, surtout lorsqu’un décès arrive subitement, mais au-delà de notre chagrin, existe une réalité dont nous devons nous souvenir, un monde où l’âme libérée du corps physique peut se fondre dans l’espace infini et se fusionner avec l’Âme universelle.

La première fois que j’ai fait face à la mort, j’avais deux jours. Je venais de descendre sur terre et ma mère montait au ciel. Comme elle était dans le coma lorsque je suis née, nous avons dû nous croiser quelque part entre deux mondes, le temps d’une inspiration, le temps d’une expiration.

J’ai un lien évident avec la mort, je suis née, un 2 novembre, le jour de la commémoration de tous les défunts. Après la césarienne, ma mère n’a jamais repris connaissance et elle est décédée deux jours plus tard. Depuis ma plus tendre enfance, la mort était une réalité concrète faisant partie intégrante de la vie.

J’ai accompagné plusieurs personnes vers l’autre monde, des amis, ma sœur, mes parents, des gens que je connaissais à peine qui m’ont demandé d’être là, près d’eux, lors de leur départ. Bien que parfois ce fut fort émouvant, j’ai toujours senti que c’était un immense privilège de recueillir le dernier souffle d’un être cher, de lui tenir la main lors de son passage dans l’au-delà. Ici, tout s’arrête, le silence. De l’autre côté, la joie de l’âme libérée des limitations du corps physique qui se retrouve baignée dans la lumière. Ici sur terre, c’est la mort, de l’autre côté c’est une naissance.

Ma relation avec la mort a beaucoup changé au fil des années , tous ces moments sacrés, ces expériences vécues ont élargi ma conception de celle-ci et m’ont confirmé avec certitude qu’en réalité, la mort n’existe pas. Que l’être humain vient s’incarner sur la terre pour très peu de temps, qu’il s’instruit, étudit, travaille, fait des expériences puis il repart. L’âme quitte l’enveloppe humaine, retourne dans le monde invisible, mais toutes les expériences qu’il a vécues continueront à le suivre non seulement dans l’au-delà, mais encore quand il reviendra s’incarner à nouveau. C’est une succession d’allers et de retours entre ici-bas et l’au-delà.

Je vous invite à lire quelques pensées du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov sur cette question. Il nous invite à prier pour les défunts, à leur envoyer notre amour, à penser qu’ils se libèrent et qu’ils s’élèvent de plus en plus dans la lumière. Il nous dit que : « si vous les aimez vraiment, sachez que vous serez un jour avec eux. C’est la vérité. Combien de fois je vous l’ai dit : là où est votre amour, c’est là que vous serez un jour.»

L’amour plus fort que la mort 
«Que la disparition d’un être cher soit aussi très douloureuse, je ne dirai jamais le contraire; moi aussi je l’ai éprouvée, et surtout si cette disparition se produit brutalement. Mais l’amour permet de la surmonter. Vous pensez, au contraire, que plus on aime, plus on souffre ? Sur le moment, oui, sans aucun doute. Mais si vous avez véritablement aimé un être, la mort ne peut pas vous séparer de lui, avec le temps une autre forme de relation se crée entre lui et vous, vous le sentez comme une présence constante. Et la nuit, pendant que vous dormez, vous êtes aussi avec lui, votre âme va le rejoindre. Le matin, au réveil, vous ne vous souvenez peut-être pas de cette rencontre, parce que les voyages de notre âme pendant le sommeil ne parviennent que rarement à notre conscience, mais avec le temps, vous ressentirez de plus en plus la force de ce lien. Dieu n’a pas fixé de limites à l’amour. L’amour est plus fort que la mort. Les êtres qui se sont aimés d’un amour véritable ne se quittent jamais, leur âme franchit tous les obstacles de la matière. »
Pensée du 2 novembre 2014
Omraam Mikhaël Aïvanhov

La Vie après la mort – nous irons dans les régions vers lesquelles nous avons dirigé nos pensées pendant notre existence terrestre.
« Vous voulez savoir où vous irez en quittant la terre ? C’est simple : vous serez naturellement attiré par les régions vers lesquelles, tout au long de votre existence, vous aurez dirigé vos désirs. Si vous employez vos énergies à demander l’intelligence, l’amour, la beauté, et à les réaliser dans cette vie, soyez absolument sûr qu’aucune force ne pourra vous empêcher d’aller les trouver dans ces régions auxquelles votre cœur aspire. Celui qui, refusant l’idée d’une vie après la mort se permet toutes sortes de transgressions pour satisfaire ses convoitises, n’a aucune idée des souffrances qui l’attendent dans l’au-delà. Tandis que celui qui cherche à se mettre chaque jour en accord avec les lois divines, entre en relation avec les esprits de la lumière, et ces esprits viennent s’installer en lui : puisqu’il les a attirés, ils créent avec lui une association. Plus tard, quand il quittera la terre, quand son corps physique se désagrégera et que toutes les particules qui le composent iront à nouveau rejoindre les quatre éléments, il se retrouvera dans l’autre monde en compagnie des esprits qu’il avait attirés. Ainsi, sans le savoir, sans connaître encore tous les amis qui en feront partie, chacun de vous est en train de travailler à former la société dans laquelle il vivra dans l’au-delà. Voilà l’explication de ce que les religions ont appelé l’Enfer et le Paradis. »
Pensée du 30 septembre 2014
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Cet ami très cher, vit sûrement dans un monde rempli de bonté, de gentillesse, de générosité, d’altruisme, de compassion, de spiritualité, d’amour et de lumière car ce sont toutes ces qualités qu’il a manifesté pendant son passage sur terre. Ce fut un privilège de partager son amitié.

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8 comments

Serge Boivin 14 janvier 2021 - 6 h 43 min

Merci pour cette belle réflexion sur la mort

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Christine Simoneau 14 janvier 2021 - 10 h 32 min

Merci beaucoup .C’est vraiment touchant et très inspirant.

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FAUDOT Sabine 14 janvier 2021 - 11 h 46 min

Bonjour Henriette,
Grands mercis pour cette expression libre, inspirée et inspirante et notamment ton témoignage concernant les circonstances de ta naissance, vraiment émouvantes.
Les pensées du Maître à ce sujet, et que tu cites, sont fortes et éclairantes.

Un phrase a particulièrement attiré mon attention car son contenu me paraît excessivement condensé : j’apprécierais vraiment que tu développes d’avantage :
«Ma relation avec la mort a beaucoup changé au fil des années» : de quelle(s) façon(s) ?
«tous ces moments sacrés, ces expériences vécues ont élargi ma conception de celle-ci» : élargi jusqu’où ? vers où ? quelles transformations intérieures as-tu vécues pour que cet élargissement s’opère ? L’élargissement s’opère forcément dans un espace ; par conséquent, cet élargissement est en relation immédiate avec le temps. De quelle façon as-tu pu comprendre la relation entre l’espace et le temps dans le domaine de la mort ?
«et m’ont confirmé avec certitude qu’en réalité, la mort n’existe pas. » : pourtant la mort existe. De quelle façon comprends-tu cette dualité ? Comment t’es-tu extraite de cette dualité ? Qu’as-tu trouvé hors de cette dualité, dans ce domaine ?

Merci encore,
Je t’embrasse,
Ta soeur Sabine.

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Modeste 14 janvier 2021 - 17 h 38 min

Très touchant, vos réflexions! J’ai vécu et connu certains faits liés à la mort qui seront certainement difficiles à accepter parmi beaucoup d’entre-vous mais ce n’est pas le plus important. Je vais partager avec vous un seul fait : cela se passait dans les années 90, je n’avais que 9ans ainsi que mon frère-jumeau. Nous étions en visite chez mon arrière grand-mère maternelle, une chrétienne catholique pratiquante qui avait la faculté de communiquer avec certains défunts de notre famille par l’intermédiaire des rêves. Un matin mon arrière grand-mère me racontait ceci: «j’ai vu certains de nos ailleux qui étaient dans votre chambre hier-soir pendant que nous dormions, ils m’ont dit que vous aviez beaucoup grandis et étaient heureux de vous revoir.( mes ailleux nous avaient donner d’autres messages que je ne pourrais pas raconter ici )» . Bien évidemment nous ne les avions pas connu mais eux nous connaissaient .Cela montre bien que le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov avait raison de dire dans une conférence où il abordait le sujet des esprits familiaux que : «les esprits familiaux suivent ce que nous faisons bien qu’ils ont eu à quitter la terre «.
En 2013 , j’ai eu à échanger avec vous soeur Henriette sur plusieurs sujets y compris sur le sujet de la mort . Je garde de cet échange fraternel de bons souvenirs ! Que notre Maître accompagne et assiste l’âme de son disciple dans l’autre monde !

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Henriette Dufeu 14 janvier 2021 - 19 h 14 min

Si vous lisez la réponse que j’ai faite suite au commentaire de mon amie Sabine Faudot, vous pourrez constater que je comprends parfaitement les expériences que vous décrivez ci-dessus. Merci et bonne continuation.

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Henriette Dufeu 14 janvier 2021 - 19 h 11 min

Ma relation avec la mort a beaucoup changé au fil des années » : de quelle(s) façon(s) ?

Je ne trouve plus la mort effrayante et je ne ressens aucune peur à l’idée que la mort peut survenir n’importe quand. Lorsque j’étais jeune, dans ma famille, la mort était un peu tabou voire même un drame. C’était la fin de quelque chose et le défunt ne vivait en nous, qu’à partir de souvenirs. Très jeune, je pensais que ça devait être terrible puisque les gens autour de moi étaient si tristes et si affligés. Je me souviens de m’être forcé à pleurer pour ne pas avoir l’air insensible à la tristesse des autres. Lorsqu’à l’âge d’environ 14 ans, j’ai entendu pour la première fois, mon frère parler de la réincarnation, j’ai senti un soulagement incroyable. J’ai compris tout de suite que l’être ne meurt pas vraiment, il quitte son corps, mais il est toujours là, de l’autre côté des choses. Ces paroles de mon frère ont confirmé ce que je sentais sans le comprendre. La mort n’était pas une fatalité, une fin, un malheur, c’était plutôt un passage, une continuité, le début de quelque chose de nouveau.
(Lorsque j’étais jeune, j’ai toujours senti la présence de ma mère autour de moi, je la sentais vivante et même je lui parlais secrètement. Ma sœur avant de mourir m’a confié que notre mère lui a apparu lorsqu’elle était très jeune.)
Pourtant, je conçois très bien que de perdre quelqu’un que l’on aime n’est pas facile, mais je ne peux absolument pas concevoir que c’est une fin, vraiment j’ai toujours senti qu’il y avait autre chose qu’une fin pour l’âme qui s’en allait et j’en ai eu des preuves concrètes. Mais ce serait trop long à tout écrire. (Après son départ, ma sœur a communiqué avec moi de différentes façons, à travers des rêves, à travers la sensation de sa présence , à travers des pensées, sa voix que j’ai entendue intérieurement, toutes sortes d’expériences extraordinaires qui m’ont fait comprendre qu’elle était là, tout près de moi. J’ai senti son amour comme jamais, j’ai senti ses bras autour de moi, son énergie, sa vibration, et la force de notre incroyable relation d’amour. Je l’ai aussi senti à plusieurs reprises avec d’autres parents et amis.

« tous ces moments sacrés, ces expériences vécues ont élargi ma conception de celle-ci » : élargi jusqu’où ? vers où ? Quelles transformations intérieures as-tu vécues pour que cet élargissement s’opère ? L’élargissement s’opère forcément dans un espace ; par conséquent, cet élargissement est en relation immédiate avec le temps. De quelle façon as-tu pu comprendre la relation entre l’espace et le temps dans le domaine de la mort ?
Un jour le Maître m’a dit : « Le monde invisible est plus réel pour vous que le monde visible ». Alors pour moi, le temps et l’espace existent dans le plan physique, mais pas dans le plan spirituel. Nous sommes délimités dans le plan physique, mais si on peut par la pensée et par nos centres subtils, s’élever au-dessus de cette factualité, nous ne ressentons plus cette réalité, nous ne ressentons plus la séparativité, la tristesse, le manque et le vide. Nous ne sentons plus que l’être qui est mort est loin de nous.

Très souvent, ma conscience est hors du temps et de l’espace, c’est une sensation d’être tout simplement dans le présent où tout existe dans une harmonie parfaite.
J’ai écrit plusieurs expériences que j’ai faites au cours de ma vie et quand j’aurai le temps, je les publierai. Pour moi, il n’y a plus aucune dualité dans la mort, le corps physique se désagrège, mais l’être vit toujours dans les autres plans. Et si on développe nos corps et nos centres subtils, on peut sentir les êtres et on peut les voir autant que dans le plan physique.

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FAUDOT Sabine 15 janvier 2021 - 13 h 57 min

Merci pour tes réponses Henriette. Elles sont inspirantes. Je me concentrerai sur elles d’avantage demain matin (il est 20.00 heures).

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FAUDOT Sabine 16 janvier 2021 - 4 h 23 min

Tes réponses nourrissent mon âme. Elles ont le parfum, la force et la saveur de ton âme.
Merci Henriette de ton expression.

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