Le travail avec l’eau et le feu

Pour faire suite à mon précédent article, « l’impact de nos pensées et de nos sentiments sur la matière », j’aimerais vous parler de la chance que j’ai, dans mon travail de boulanger,  de travailler avec les 4 éléments : la terre (la farine, le blé), l’eau (l’eau), l’air (levée de la pâte), le feu (la cuisson du pain).

Je suis toujours émerveillé de voir l’action des différents éléments lors de la fabrication du pain. Parmi ceux-ci, deux d’entre eux m’ont particulièrement intéressé : l’eau qui selon la science initiatique représente l’Amour et le feu qui représente l’Esprit. Ces deux éléments sont le symbole des deux principes masculin et féminin, le cœur et l’intellect, l’homme et la femme.

Il m’arrive souvent au cours de mon travail de m’arrêter et de méditer sur l’importance de l’eau, sur la richesse de l’eau et comme elle est conductrice de nos pensées et de nos sentiments, je m’efforce chaque jour, lorsque je fais couler l’eau sur la farine qui deviendra la pâte, de visualiser et de souhaiter tout ce qu’il y a de meilleur, de plus céleste, de plus beau pour tous ceux qui mangeront de ce pain. C’est pour moi un geste magique de mettre, en plus des ingrédients biologiques de première qualité, des pensées d’amour, de bénédictions, de paix et de sérénité pour la santé globale de mes clients.

Le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov nous dit que « l’eau est parmi les quatre éléments celui qui se mêle le plus intimement à notre organisme, vous pouvez aussi la boire en pensant que vous établissez ainsi des communications avec les forces vives de l’univers. » Pensée du samedi 12 novembre 2016 Éditions Prosveta.fr

Lors de la cuisson, avec l’élément feu, je lui demande d’éclairer, de sanctifier et de vivifier le feu de l’amour divin dans chaque être qui mangera de ce pain. Toutes les situations peuvent être utilisées pour renforcer l’Esprit en nous, il faut simplement en être conscient. Comme le feu physique brûle les vieilles branches pour les transformer en chaleur et en lumière, le feu spirituel brûle notre nature égoïste pour faire place à la lumière de l’Esprit.

« Méditez la longue aventure du grain de blé avant qu’il ne devienne ce pain qui est la nourriture des hommes. Il est mis en terre dans l’obscurité et le froid, et il meurt en donnant naissance à un nouveau germe. Quand ce germe sort de terre, il découvre l’air, la lumière, et il devient un bel épi. Mais voilà l’heure de la moisson : les épis sont fauchés, puis battus, car le grain doit être séparé de la paille. Et puis ce grain est maintenant apporté au moulin pour y être broyé et transformé en farine. Un jour le boulanger mélange la farine à de l’eau et la pétrit jusqu’à ce qu’elle devienne une pâte lisse. Quand il a donné à la pâte la forme d’un pain, c’est l’épreuve du feu : le pain est mis au four. Une fois bien cuit et bien doré, il est apporté sur une table où il est livré aux dents des humains. Que de souffrances encore ! Et pourtant, il est heureux, parce qu’il les nourrit. En quoi cette aventure du grain de blé nous concerne-t-elle ? Toutes les étapes de sa transformation ont leur équivalent dans notre vie intérieure, méditez-les bien. Ces épreuves servent à nous faire grandir, mûrir, « cuire », jusqu’à ce que nous parvenions à la table du Seigneur afin qu’Il fasse de nous ses délices. » Pensée du 10 février 2015 Éditions Prosveta.fr

Omraam Mikhaël Aïvanhov